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H.E et archétypes Féminin-Masculin Part. 3


Femme-Homme ; Homme-Femme

Féminin et femme, Masculin et homme sont souvent confusément confondus. Les archétypes sont immuables contrairement aux hommes et aux femmes qui sont en constante évolution, de par la société dans laquelle ils vivent. Mais il est vrai que dans notre société en transition les rôles semblent se mélanger, voire s'inverser et que chacun se repositionne. Aujourd'hui, par exemple, beaucoup d'hommes se sentent perdus. On leur demande d'être fort et doux, ferme et souple, viril et tendre, etc. Bref les re-pères ont changé. Toujours dans notre société, les femmes ont gagné en droits au XXè siècle: disposer de son salaire, passer le bac, avoir une carte d'identité, voter. Les mouvements de 1968 ont apporté un vent de liberté, notamment celui de jouir de son corps. La femme a gagné en autonomie. On espère encore qu'elle gagne en droit de salaire égalitaire.


Pour sortir un peu de la vision bourreau-victime, dominant-dominée, à savoir traditionnellement homme-femme, j'ai décidé de me faire l'avocat du diable. J'ai expliqué dans le premier article que le patriarcat était apparu il y a environ 5000 ans (1), le dieu Mardouk tuant sa mère Tiamat (2). Il la tua car elle avait décidé d'anéantir sa progéniture. C'est donc Tiamat qui avait l'entier pouvoir, dont celui de vie et de mort. Changement de rôle, changement de pouvoir. Les femmes auraient-elles abusé de leur pouvoir au point que les hommes se soulèvent ?

On dit souvent que la guerre est l'apanage de l'homme. Ce n'est pas tout à fait juste et même dans le cas où les femmes ne participent pas directement à la bataille, celle-ci continue grâce à elles, car ce sont les femmes qui assurent majoritairement l'armement dans les usines et continuent de cultiver les champs pour nourrir les armées (3).

Beaucoup d'hommes sont jugés égoïstes mais ce sont souvent les mères qui les ont traités comme des rois. Heureux quand ce ne sont pas des dictateurs en puissance. On pourrait donner encore beaucoup d'exemples mais le but est de redonner à chacun ses responsabilités, pas de condamner, juste prendre ses responsabilités et comprendre que tout n'est pas aussi tranché. Et pour cela il faut sortir des clichés.


Pour beaucoup le Féminin semble être l'apanage de la femme et le Masculin celui de l'homme. Une femme très féminine en apparence peut cependant fonctionner sur un mode typiquement Masculin, notamment sur le plan professionnel quand il faut gagner sa place dans un univers d'hommes. A posteriori, une femme masculine dans son phrasé comme dans son apparence a pu développer ce Masculin pour protéger son Féminin car il était menacé.

Quand un homme développe son Féminin, on le traite de « gonzesse », comme si c'était une insulte. Chaque tentative pour manifester une qualité féminine est moquée, voire conspuée. Au contraire, on dira d'une femme courageuse qu'elle est « couillue » ; seules les qualités masculines semblent valorisées.


Bien entendu le microcosme familial et la société en général nous forment aux différents rôles attendus: « un homme ne pleure pas ; une femme doit être douce et discrète...». Beaucoup de comportements s'acquièrent à la pré-adolescence lorsque le besoin d'appartenance à un groupe l'emporte sur le besoin d'être authentique. Pour être accepté on est prêt à sacrifier ce que l'on est (4).

Les comportements des hommes et des femmes sont encore très codifiés et les préjugés ont la vie dure : un homme qui pleure dans la rue a le cœur brisé, une femme qui pleure dans la rue est dépressive. Un homme qui rit dans la rue est un homme heureux ; une femme qui rit dans la rue est hystérique, etc. . A chacun de changer de regard.



Apprendre à se connaître

Car plus nous acceptons l'autre dans ses différences, plus nous lui donnons la liberté d'être ce qu'il est et de se découvrir tel qu'il est. Trop de personnes ne souhaitent pas dévoiler leur part d'ombre, même à leur propre yeux, par orgueil ou parce qu'elle est condamnable par la morale ; le jugement, ce poison de l'âme. La religion, du latin religare, est sensée relier alors qu'elle divise par ses dogmes, jugements et clivages. Contrairement à la spiritualité (5) qui invite à l'union et qui nous relie à l'essence même de la vie.

Il revient à chacun de trouver son équilibre et d’appréhender en soi les différentes facettes de sa personnalité et des archétypes qui la composent afin de se comprendre, de se respecter et de s'accepter pour pouvoir, ensuite, accepter l'autre dans ses différences.


Aujourd'hui il est urgent de faire de l'écologie intérieure, de respecter la Nature et Sa nature ; de reconnaître le Sacré et de le défendre. Se protéger, soi-même pour commencer ; prendre soin des personnes fragilisées, en particulier les enfants pour qu'ils deviennent des adultes épanouis, réfléchis et autonomes. La Terre et ses ressources souffrent de la cupidité et de l'ignorance alors que la survie de notre espèce dépend des traitements infligés à notre Terre-mère. En cela l'Union du Féminin et du Masculin est primordiale : le Féminin est ressenti ; le Masculin est action. Sensibilité et Force (6) doivent se rejoindre pour transcender ce modèle archaïque qui domine le Monde.

Nous avons la chance aujourd'hui de vivre une ouverture de conscience. Alors ouvrons grands nos esprits!



Huiles essentielles et découverte de soi

Le but n'est pas de présenter des huiles hermaphrodites -le bâton d'Hermès et la Source d'Aphrodite- même si certaines présentées ici le sont à mon sens, mais plutôt de proposer des huiles qui permettent de se découvrir et de potentialiser les qualités humaines.



Myrrhe : au cœur de l'âme

Myrrhe l'initiatique, la médecine de l'ours ; seul(e) dans les entrailles de la terre pour un retour à soi. Temps d'introspection, de silence, de recueil. La myrrhe aide à transcender la souffrance, les blessures de l'âme, surtout lorsque celle-ci est en errance. Myrrhe relâche les tensions, ouate le passé, coupe le mental pour laisser les émotions s'exprimer. Très belle accompagnatrice pour se connecter à plus de spiritualité sans quitter son ancrage.



Gaïac : cheminement et Unité

Gaïac, la liane qui nous guide dans les méandres de l'être ; nous relie du présent au passé ; de l'adulte à l'enfant ; de la Terre au ciel ; du Masculin au Féminin ; de la vie à la mort et de la mort à la vie, car on vit et on meurt plusieurs fois au cours de son existence. Gaïac, le serpent originel, symbole du monde intérieur, pulsion de vie primitive, énergie intègre et détentrice de la sagesse. Gaïac est dans l'action et ouvre les voies de la découverte et du retour à Soi, avec bienveillance et magnifique guidance.

L'huile essentielle de Gaïac provient du duramen, du cœur de l'arbre ; il se donne donc entièrement à la distillation. C'est une espèce protégée qui demande le plus grand respect. Vous pouvez retrouver un autre article sur cette huile ICI.



Oliban : suivre sa propre voie

L'oliban, appelé également encens, permet de voir au-delà des apparences et d'accéder à sa propre connaissance ; à sa propre spiritualité en respectant son intégrité. Il donne conscience de son propre temple, de sa nature profonde. Oliban offre également le discernement lorsque plusieurs chemins se proposent à soi pour accéder à ce temple. Il renforce la confiance et la capacité à vivre et à mener sa vie en accord avec ses valeurs, avec Soi ; ce qui permet une plus grande tolérance envers la croyance d'autrui.




Gingembre : aller vers l'autre

Pétillante et poivrée, légère et fraîche, l'odeur de gingembre virevolte et semble stimuler toutes les appétences en nous. Telle un Bouddha de joie, de plénitude et d'abondance, elle redonne l'élan, la force et le courage après le temps d'introspection. Alors Gingembre devient l'huile essentielle généreuse qui nous permet d'aller vers l'autre avec ouverture du cœur et appétit de... communiquer.



Belle découverte!



« La plus haute vocation de la femme est de conduire l’homme à son âme afin de l’unir à la Source. La plus haute vocation de l’homme est de protéger la femme afin qu’elle soit libre de marcher sur la terre, saine et sauve. »

Parole Cherokee


“Pour bâtir un couple, il faut être quatre :

un homme plus sa part de féminité, une femme plus sa part de virilité.”

Bernard Werber




(1) Il y a 5000 ans environ l'humanité voit l'apparition des premières grandes cités, notamment en Mésopotamie. Tout se structure, le pouvoir se concentre et se hiérarchise. Peut-être cela marque-t-il le déclin du lien à la Nature et du coup la fin du pouvoir donné à la femme, dépositaire des mystères ?


(2) Tiamat symbolise le chaos originel, dont est né le Monde. Zecharia Sitchin a une théorie originale sur l'interprétation des combats célestes entre les dieux relatés dans L'épopée de la création. Pour lui chaque divinité représente une planète. De la planète appelée Tianat en collision avec l'autre planète Mardouk serait née la nôtre ; de ce fait cette histoire relate la création de la Terre.


(3) Pour défendre notre territoire, et donc en cas de survie, nous sommes prêts à nous battre. Si cela n'était pas dans nos gênes nous ne serions plus là. En d'autres lieux cela s'appelle la résistance.

Une autre guerre particulièrement sanglante, 14-18, a été créée pour servir des intérêts économiques ; ce n'est pas une guerre de survie. Hommes et femmes se sont engouffrés dans cette tuerie grâce à une propagande efficace et redoutable.


(4) Ce désir de conformisme vient de la peur d'être rejeté du groupe. L'humain est une espèce grégaire qui doit sa survie à cela ; quitter le groupe c'est donc mourir.


(5) Il est question ici de spiritualité, pas de mysticisme, de secte, etc. C'est une quête personnelle et intérieure


(6) Chaque qualité est belle en soi ; c'est son usage qui est déterminant. Un exemple avec la force : La force pour protéger ou pour soumettre ? Défendre son territoire ou l'étendre ?



Sources : Et tout le monde s'en fout-Les femmes

Anne Baring : l’éveil au Féminin



Bonus: L'Union des archétypes en musique !






Choix d'auteur hein! :-)

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